Nouvel appareil photo infrarouge
J’en rêvais depuis des années et voilà c’est fait. Je viens de recevoir mon nouvel appareil photo infrarouge. Il y a 30 ans quand j’étais étudiant j’avais expérimenté la technique. Il s’agissait alors de mettre un filtre rouge devant l’objectif et de prendre des pellicules spéciales. Tout ceci était compliqué car on ne voyait rien dans le viseur. J’avais laissé tombé, même si les résultats me plaisaient beaucoup. De nos jours il existe une méthode plus simple, une fois les modifications effectuées sur le capteur. En fait on enlève la protection infrarouge et on remet un filtre directement sur le capteur, qui laisse passer les infrarouges. A l’arrivée, les photos sont rouges ou bleues ou mauves suivant la température de couleur que vous programmez. Mais avec deux traitements (désaturation et réajustement des niveaux dans photoshop) vous y êtes. J’ai donc acheté un bridge très compact avec un capteur 1 pouce : le Canon G3X pourvu d’une amplitude extraordinaire (24-600mm). Je l’ai envoyé en Alsace chez EOS FOR ASTRO afin de laisser opérer des professionnels pour la manip. Je l’ai récupéré il y a quinze jours et je viens de faire ma première sortie infrarouge. Comme le plus impressionnant est la verdure qui devient blanche en noir et blanc, il me fallait en trouver en hiver. C’est le printemps et pourtant il n’y a pas une feuille sur les arbres, alors direction la montagne et les sapins. Il fait 0 degrés et le vent souffle à 80 km/h. Autant dire que ce n’est pas l’idéal pour la photo avec les grandes focales à cause du bouger. Heureusement le stabilisateur est magique et les gants très chauds 🙂
Premiers pas
Les premières photos sont déconcertantes car pour visualiser en violet ce que l’on a à l’écran, il faut beaucoup d’imagination. Au bout de quelques prises de vue mon esprit se fait au décalage. Je shoote aussi en normal avec mon Canon M6 au cas où le résultat soit décevant. Ce qu’il y a de magique avec l’infrarouge c’est l’utilisation des longues focales. Plus de problèmes de brumes car il ne les voit pas. Du coup je peux shooter à volonté les montagnes au 600mm.
Arrivée en Forêt
C’est magique. Les arbres sont blancs… sans la neige. Les ciels sont noirs… sans polarisant. Le plus compliqué est de trouvé le bon cadrage, car ce ne sont pas les mêmes choses qui sont intéressantes. Parfois un paysage très contrasté apparait plat car les températures de couleur dégagées sont les mêmes. D’autre fois un panorama banal se transfigure juste par ses textures.
Panorama des Forêts des Monts D’olmes
Ci dessous, la photo prise dans le paysage de cette vidéo. On voit clairement qu’avec l’infrarouge les sapins ressortent ainsi que les montagnes et le ciel.
Les Monts Dolmes
J’avais pris mes skis au cas où pour faire des prises de vue d’en haut. Mais une fois sur place, alors que la montée à la station est pleine de forêts, la station est assez pelée. Du coup je décide de continuer en voiture… tant pis pour le dernier jour de ski de l’année. J’ai pris environ 300 photos dans le massif des Monts D’Olmes avant de rentrer au studio. Sitôt arrivé, j’ai vidé ma carte mémoire et visionné le résultat… une fois traité. Verdict j’adore le rendu et je pense que ce mode de prise de vue va devenir l’essence même d’Oxpirit.